Cela dit côté marketiiiiiiing (je hais ce mot, qui rassemble tant d'étudiants collés fesses à fesses sur les bancs des facs, dont aucun ne saura vous donner une définition précise, et qui finiront par tremper des frites dans des bacs à huile chez M*c Do ou répondre à la Hotline d'un arnaqueur opérateur en tortillant leurs doigts au fil du téléphone (ah non c'est fini les fils), au lieu de conquérir le monde Rayban vissées sur le nez, muhahaha how cruel I am)... je disais donc, côté marketing (prononcer marketinje, ça fait rebelle altermondialiste à 2 francs - ah non, ça aussi c'est fini, va falloir que je revoie mes expressions... cela dit ça devient presque bucolique de parler de francs, presque autant que de boire du lait fraîchement trait ou d'acheter des roudoudous chez la boulangère) leurs pubs sont plutôt drôles, et moi les publicitaires drôles ça me plaît bien. Parce qu'avec l'inondation de pubs dans laquelle on nage chaque jour, je trouve ça bien de pouvoir en sourire tant qu'à la subir (vous aurez remarqué le haut degré de poésie dont je fais preuve ce soir).


Cela donne donc, entre autres :








Et pour finir, une petite publicité télévisée...
 

El "Scottish Egg", rien de plus q'un oeuf coincé dans de la chair à saucisse panée, testé avec ma coloc. Disons que fait maison ça doit être plus goûtu, avec autre chose que des restes d'abattoirs utilisés par nos chers industriels pour faire des saucisses...

 

El "Deep-fried Mars"... Non, vous ne rêvez pas, ce sont bien des barres de Mars frites. Là par contre je n'ai pas sauté le pas ! Arff j'imagine que comme toute saloperie ça se mange, mais enfin là autant tenter une tartiflette-choucroute-couscous-meringue panée quoi...
 

Dans un des articles précédents, vous avez pu voir un hélicoptère rouge sang décollant d'un carrefour en plein Londres.
Ce qui est plus surprenant, c'est que son flanc est orné de la petite signature d'une fameuse entreprise, fourbement appelée "Virgin". Après quelques recherches, j'ai donc appris que cet hélico-ambulance, "London's only air ambulance service", rattaché au Royal London Hospital, est sponsorisé par ladite marque.
Ce service, créé en 1989 suite à un rapport du "Royal College of Surgeons" qui pointait du doigt le trop long délai d'intervention pour la prise en charge des grands traumatisés, coûte 2,25 million de pounds par an, mais n'est financé qu'en partie par le NHS (National Health Service).
Le London's Air Ambulance est donc une oeuvre caritative agréée dont les fonds sont collectés via des dons de charité (loterie, présence dans les supermarchés,...) et de généreux donateurs, tel que la "Sainte Vierge", qui verse pas moins de 170 000 £ par an, se positionnant ainsi à la place number one des chevaliers servants.
Aaah mais pourquoi tant de cynisme ? On sait bien que la plupart des actes de générosité sont motivés en partie par des intentions moins louables (besoin de reconnaissance, retombées positives, expiation,...), et que la seule façon de prouver le contraire, finalement, serait d'aider de façon totalement anonyme... mais, oui, ça n'est pas tâche facile ! On ne demande à personne d'être un saint... De là à en profiter pour faire sa pub sur le dos de personnes entre la vie et la mort, mmmh, comment dire ? C'est un peu limite. En attendant, c'est sûr, on ne crache pas sur ces sous, qui d'après les statistiques, ont participé à faire baisser la mortalité des grands accidentés et malades de 50% grâce à une intervention plus rapide...

Le lien d'un article qui donne la parole à l'un des dirigeants de Virgin, qui explique son geste de grande générosité.

 

(Google Images)

Alors que je m'apprête à prendre très prochainement l'avion pour passer noël au chaud, revoir tous mes frenchies préférés, et, surtout, me goinfrer de foie gras, saumon fumé, pâté en croûte et autres délices infernaux (du saucisson ! arghh ! du fromage de chèvre ! arghhh, toutes ces bonnes choses introuvables ici bas !), m'est venue l'idée flamboyante (si si) de faire un petit bilan de ces 4 premiers mois passés ici. Donc voilà quelques remarques que l'on peut se faire à propos de ce pays (en attendant le bus par exemple, tiens ! Oui, en attendant le bus, car je consacre une part non négligeable de mon emploi tu temps à ATTENDRE un bus qui ne vient jamais, je devrais être payée pour ça.)

- Les Ecossais ne se font pas la bise ! jamais. Ils se "hug", et seulement quand ils sont très bons amis.

- Prendre le taxi est une véritable institution ici ! N'importe qui prend un taxi n'importe quand pour rentrer chez lui, du pilier de bar fortement alcoolisé qui trébuche sur le trottoir (avoir 3 grammes avant la tombée de la nuit -càd 16h- fait partie des us&coutumes locales... d'ailleurs le spectacle des vieux complètement torchés mériteraient un article à eux, rien que sur leur phénoménal trajet porte du pub - trottoir - taxi), à la vieille qui sort du magasin avec toutes ses courses (un téléphone relié directement au centre d'appel est carrément mis à disposition des clients du magasin), en passant par les étudiants qui veulent rentrer chez eux après minuit, tout le monde prend le taxi sans pour autant faire partie de la haute.

- Peu de gens possèdent un parapluie, non pas qu'il ne pleuve pas (bien au contraire), simplement au bout du 3ème parapluie acheté en 2 semaines, on finit par comprendre qu'ils ont une durée de vie tellement limitée que ça n'en vaut pas la peine (retournement intempestif dudit parapluie). D'ailleurs les jours de pluie + bourrasques, les rues sont invariablement jonchées de leurs cadavres (ils sont lamentablement jetés tels des chewing-gums à la sortie des cinémas).

- Les bus n'ont pas d'horaires. Si bien que vous ne savez jamais si c'est celui d'il y a 20 minutes ou celui de dans 20 minutes qui arrive. 

- Les filles aux cheveux rebelles, telle moi, peuvent se débarasser de tout accessoire visant à les dresser (en particulier le lisseur à cheveux), car tout effort est totalement ruiné au bout de 5 minutes passées dehors, même s'il ne pleut apparemment pas. Donc à moins que vous ayez la foi de faire la fête par visioconférence, ou que votre prof/patron accepte que vous travaillez depuis votre lit (toujours par visioconférence, cela va sans dire) laissez tomber l'affaire.

- Il fait froid, très froid, mais ! il ne neige pas ! il pleut. La température est probablement bloquée volontairement à +1°C, juste pour me faire enrager. Par qui, par quoi ? aucune idée, moi je ne suis là que pour constater, rapporter, moquer.

- Certains soirs, les pubs consacrent leur soirée à des quizz. C'est à dire que tout le monde y participe, chaque tablée formant une équipe, et un type ou une nana (en général bien équipée niveau monde au balcon) balance les questions au micro. Des questions de toute sorte, biologie,  géographie, musique des années 70, extraits de films des années 70, pub télé des années 70... et pas grand chose à gagner (j'ai eu droit à un sachet de thé une fois, sauf que c'était la récompense pour avoir été la plus mauvaise équipe), une mousse, 3-4 cacahuètes et voilà. Mais bon c'est à voir, c'est plutôt sympa comme ambiance (mais qu'est-ce que je dis, bientôt je vais faire la louange des soirées bingo).

- Le matin quand je suis mal réveillée et que, vous l'aurez deviné, j'attends le bus, et que telle une vache ruminante je regarde passer les voitures, je crois naïvement que les femmes écossaises ont enfin réussi à avoir le dessus dans le nouveau combat du 21è siècle : avoir le droit de conduire LORSQUE leur homme est présent dans le véhicule. Je me suis même dit qu'elles étaient sacrément polyvalentes, parce qu'elles ont toutes l'air de pouvoir faire pleins de choses en même temps : me regarder bêtement, sans regarder la route, lire un bouquin, sans tenir le volant, se retourner filer 3 baffes aux gosses, en lâchant le volant, etc... Grave erreur, en fait les British roulent à gauche et donc chérinounet conduit à droite. Logique.
Bon quand je ne suis vraiment pas bien réveillée (tel un ours mal léché - pardon, mais j'adore cette expression) je crois voir passer des voitures sans conducteur. Oui, il est grand temps que je retrouve une alimentation normale (foie gras, saumon, etc).

- J'avais déjà consacré un article aux jeunes filles pots de peinture (Dulux Valentine nuance Souffle de Mandarine), ajoutons qu'en plus elles sont toutes vêtues d'un caleçon noir, d'une chemise, et de grosses bottes tellement mal fichues que les semelles se barrent sur les côtés extérieurs et qu'elles finissent donc pas marcher avec leurs bottes complètement de travioles. Enfin s'il vous est possible de vous imaginer ça. A l'occasion j'essayerai de prendre une photo, ça vaut quand même le coup d'oeil.

- Au début mes rêves étaient peuplés d'étrangers et je passais mes nuits à parler anglais. Maintenant je ne rêve plus.

- Non bon allez je plaisante je rêve encore. Tout le reste est vrai.
 

Après une conversation virtuelle qui comme la plupart du temps a bien failli virer au chaos, entre malentendus et messages étrangement "non délivrés au destinataire à cause d'un temps mort" (c'est pas moi qui l'invente) et autres questions-réponses entrecoupées d'onomatopées de part et d'autre ("rrro, mais non, mais... mais nooon), menant dangereusement au clash ultime : la déconnexion pure et simple des 2 contacts aux doigts ankylosés par cette bataille.
MAIS, ce soir, après avoir passé 5 minutes à essayer d'expliquer une chose dénuée de tout intérêt, j'ai fini par promettre de poster un article pour éclaircir le mystère sus-évoqué.
Je parlais donc entre autres propos philosophiques d'une fabuleuse aventure qui m'est arrivée ce matin (encore une), lorsque, entrée dans un tabac pour acheter ma dope, le type me tend ça :

en me demandant si c'est bien ce que je voulais.
Sur le coup ça ne ressemblait pas tellement à ce que j'avais demandé, donc je le regarde avec des yeux tellement ronds qu'il ouvre le paquet et me sort ces longs tubes blancs. N'ayant pas les yeux bien en face des trous, je mets encore une demi-seconde de plus pour comprendre que ce ne sont pas des cigarettes, mais bien ce que je voulais : des filtres à clopes. Et là, allez savoir pourquoi, m'est venue la question : "mais ils sont aussi longs que ça ?!?" Non, non, pas dans ma tête, je lui ai vraiment demandé.
Grands dieux, j'ai senti le sol s'effondrer sous mes pieds en réalisant ma bêtise, et en me figurant juste après quelqu'un se rouler une clope avec un truc aussi long, c'est absolument ridicule. Ce mec a du me prendre pour une pauvre fille. Et moi je riais toute seule dans la rue.

Je ne mettrais plus jamais les pieds dans ce tabac.

Eh oui alors avec mon article précédent je vous fais sournoisement croire que je vis dans un pays ensoleillé, et que j'ai pris ces photos en sirotant un expresso fraîchement torréfié depuis les baies vitrées de mon loft new-yorkais avec vue imprenable sur Central Park. Balivernes ! Joli réveil certes, mais de courte durée (pluie et ciel plombé tout le week-end, très arrangeant pour tourner un clip promotionnel sur cette ville). Passons.

Petit topo en vrac sur ce qui m'entoure :

- ce matin j'ai cru voir une carte postale passer devant mon nez sur la route, à savoir un bus jaune à 2 étages remplis de gentils écoliers en uniforme, un énorme "school bus" peint en noir sur les côtés.
Si jusqu'à 10 ans les filles ont l'air d'enfants de choeur avec leurs jupes strictes et leurs cheveux tirés, dès l'année suivante ça part un peu en sucette car si elles ne peuvent échapper à cette règle, elles peuvent la contourner, et elles s'y livrent allègrement :
jupe raccourcie jusqu'au dessus des genoux (environ 30 cm plus haut) -ce qui suppose qu'elles aient ou des talents de couturières, ou qu'elles portent la même jupe depuis le CP- chemisette ouverte jusqu'au nombril (repassée quand même, sauvons les meubles), collants noirs translucides voire pas de collants, le tout agrémenté de talons hauts, sans oublier la tartine de fond de teint couleur carotte et le mascara à gogo, ainsi que les mèches blondes et rose fluo. Et pour une fois je ne force aucun trait !
Remarquez faut bien qu'elles en profitent parce que passée la vingtaine, elles troquent leur seyante jupette contre des joggings informes gris souris dissimulant vaguement le triplement de leur tour de taille, ainsi que l'accessoire indispensable associé (conséquence de leur uniforme customisé maybe, who knows ? ), j'ai nommé : la poussette.
Seul vestige de leur préadolescence : la couche de maquillage (avec délimitation marquée au niveau du cou).

- ce matin j'ai également croisé une gamine sautillant, que dis-je, traînassant sur le chemin de l'école, un paquet de chips à la main en guise de petit déjeuner, des miettes huileuses pleins les lèvres. Ceci expliquant peut-être cela ?

- autre constatation : selon votre tranche d'âge, soit votre mère, soit votre grand-mère, n'a jamais mis les pieds dans un fast-food et n'a aucune idée de ce qu'est un big mac. Ici en revanche c'est un sport national : autant de mémés que de couche-culottées s'affrontent sans vergogne sur les bancs graisseux des mc do. Sans oublier les KFC, Burger King, Pizza Hut, j'en passe et des meilleurs.

- Les vaches, ok sur les photos c'est tout ce qu'il ya de plus champêtre, et ici il y en a partout dans des prés plus verts que verts. Alors on est en droit de penser qu'au moins leur lait est sain ! Eh bien non ! (je suis là pour détruire vos rêves, ne l'oubliez pas), car ce matin encore (olala mais dites-moi j'en ai vu des choses ce matin), je marchais gaiement le long de la route bordée de champs quand je suis tombée nez à nez avec 3 vachettes à l'oeil insolent (morne en vérité mais bon ça faisait plus joli), les pattes dans l'eau du fossé, broûtant avidement... des détritus à différents stades de décomposition.

Que de sarcasmes ! Je suis monstrueuse ! Et j'aime ça !

Je n'avais pas encore évoqué les alarmes incendie intempestives qui se déclenchent à 2h du matin (remercions les étudiants en rut qui hurlent dans les couloirs tous les soirs, sauf le lundi - jour de repos - et qui arrivent toujours à se démerder pour cloper juste à 3 cm des détecteurs de fumée, parce que ces derniers ne se déclenchent pas si facilement qu'on le croit) avec une sirène stridente dépassant largement l'entendement, je veux dire que si un ours hibernant sous 5 mètres de neige avec des boule quiès ne l'entend pas, on peut le déclarer cliniquement mort en fermant les yeux. Donc ce soir re-sirène, mais pour la bonne cause cette fois ! La cuisine en face est envahie par une épaisse fumée noire en moins de 5 minutes. Et comme j'ai une vue imprenable directement sur la-dite cuisine, j'ai pu voir la fille qui a sans doute oublié sa lasagne surgelée (avec l'emballage d'origine encore dessus, comme j'ai déjà vu faire dans mon appart) débouler dans la pièce en s'agitant et sautant partout, pour finalement décider de fuir. Digne d'un "Sims" en panique.

Bon, bon, je sens que mes milliers de lecteurs frappent des pieds, furieux d'attendre un nouvel article, mais que dire, la source se tarit, bien que les nuages eux soient gonflés comme des pis de vaches, prêts à nous montrer de quoi ils sont capables ! (quelle métaphore gracieuse), car oui, les écossais avec qui nous avons échangé des propos dignes d'une discussion d'ascenseur, en fumant une cigarette trempée par la bruine, nous ont avertis : jusqu'à présent il a fait exceptionnellement beau, mais les prochains jours la vapeur risque fort bien de s'inverser. Bizarre, comme par hasard depuis le jour on on s'est officiellement inscrits à la fac ("enrolment" comme ils disent, enfin du moins sur papier, parce que dans leur bouche ça sonne autrement), il fait GRIS, MOCHE, en plus il bruine (et oublie ton parapluie parce qu'avec le vent qu'il y a c'est peine perdue) comme si maintenant qu'on ne peut plus faire marche arrière, hop hop hop lever de rideau, regardez les gars c'est là que ça se passe, VOILA la réalité, on vous a bien eu !
Et n'allez pas croire que si le matin on aperçoit des rayons de soleil c'est parti pour une belle journée Ricoré, non non, c'est juste une petite blague écossaise...
Me voilà donc officiellement en hiver, capuche, écharpe, et bientôt gants.

Oui, bon, je sais, c'est affligeant de lire un article sur la pluie et le boten (je ne sais plus l'écrire, sorry), et vous attendez avec impatience de connaître le pourquoi du titre. Attention, ne vous attendez pas à de passionnantes anecdotes aujourd'hui, car à vrai dire je n'ai pas grand chose de neuf dans mes poches. Je voulais juste mentionner le fait que je sois logée en pleine campagne, au milieu de champs de vaches, d'herbe vert fluo, d'écureuils-gris-tout-mignons-que-j'en-veux-un-comme-doudou, et même de renards aux oreilles pointues. Voilà.

Et si un écossais OSE vous traiter de froggie, ne vous gênez pas pour lui répliquer "you piss me off poor bean" (tu me les casses pauvre haricot blanc), parce qu'ici ils ne jurent que par ça ! Des beans par ci, des beans par là, rien qu'au LIDL local j'ai dû voir une dizaine de boîtes différentes de beans, trônant au milieu de quelques pauvres boîtes de petits pois carottes.

Tiens maintenant que je suis lancée sur la bouffe, parlons peu parlons bien, ici ne cherchez pas de fromages bien puants bien coulants. Vous n'aurez le choix qu'entre du cheddar, du cheddar, et du cheddar. Non alleeeez j'exagère un peu, mais en gros en rayon il y a très peu de fromages, et tous ont la même consistance et à peu près le même goût. D'ailleurs j'ai pu voir en rayon du véritable "coeur de lion", du "saint-albray" et du "soignon", pour dire à quel point ils n'ont pas grand chose de ce côté là, puisqu'ils sont obligés d'en importer. Mais je n'en ai pas acheté, je ne suis pas là pour manger français (et de toute façon le prix est rédhibitoire...)
Je n'ai pas encore eu l'occasion de goûter le "Haggis" (le plat traditionnel écossais), mais d'après la déscription que j'ai pu trouver, je pense qu'il faut s'accrocher quand même (disons qu'on va éviter au petit dej)

 

Bref.

Samedi j'aurai l'occasion d'aller à Edinburgh (bus affrété rien que pour nous), donc je pense que le prochain article sera plus étoffé niveau photo, et niveau contenu.....